Contient :
1 vol. (non paginé [46] p.) ; ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 32 cm
Notes :
Takam Tikou. Takam Tikou. À partir de 6 ans. À partir de 3 ans
Notes :
Chut ! Le conte va parler ... et on rencontre Amoila, un garçon qui s'ennuie beaucoup en regardant sa mère tisser et tasser la terre tout le temps. Un matin, il demande au soleil de l'aide pour que quelque chose arrive et le lendemain, en marchant vers le marché du village, il rencontre un grand calao qui lui impose une première épreuve, suivie par deux autres les jours suivants... Carl Norac, auteur belge qui s'inspire de ses voyages autour du monde, a créé ici une histoire qui se déroule chez les Dogons du Mali et prend la forme de leurs contes (formules d'introduction et de clôture, épreuves, présence de l'allégorie, la randonnée et la moralité) et ses personnages traditionnels (le calao, l'hyène et le lièvre). Les répétitions (elle tisse, tisse, tisse), les oppositions (l'inquiétude de la journée fait écho à la peur de la nuit) et le rôle important des objets que le Petit Homme utilise pour se défendre contribuent tous au développement de l'histoire. Enfin, l'aventure d'Amoila pourrait être comparée aux premiers pas vers l'adolescence et la maturité et met en valeur l'importance de la famille et de la communauté. L'illustration, splendide, nous introduit aux paysages impressionnants de la région des Dogons. Anne Catherine de Boel a créé un décor proche de la réalité, en utilisant des couleurs vives pour transmettre la grandeur de la falaise de Bandiagara, le marché multicolore et les maisons, et une variété de techniques (papier collé, dessins au crayon noir). Mais le plus frappant ce sont les portraits, expressifs et touchants, et les images imposantes des animaux. Texte et illustration interagissent parfaitement, comme le montrent les deux images du Petit Homme devant la falaise : dans la première, Amoila est un très petit personnage, perdu dans le vaste paysage de la falaise tandis que dans la deuxième, après l'aventure et la victoire contre le calao, Amoila est plus proche de nous, plus grand....
Une histoire « multicolore » et touchante qui se pose contre le racisme et pour la convivialité et le droit d'être différent et ceci, de manière intelligente et sans aucune lourdeur. Attendu depuis longtemps par ses parents, un bébé naît dans un village africain : un petit garçon... bleu, « d'un joli bleu vif » ! Comment va-t-il s'intégrer dans une société qui n'accepte que le « normal » ? Comment s'approchera-t-il des autres enfants ? En utilisant son intelligence, les couleurs de la nature et... le chocolat, il réussit à échapper à la surprotection de ses parents et à apprendre aux autres enfants à accepter la diversité. Il s'agit ici d'une réédition du premier texte, plusieurs fois primé, de Fatou Keïta, qui a été suivi de vingt autres titres. Paru en 1994 illustré par l'auteur, puis en 1996 avec des illustrations de Claire Mobio, le texte est ici présenté dans un format allongé « à l'italienne », illustré par Kyoko Dufaux, dans son style si personnel, délicat et beau : des peintures sur toile dans des tons chauds, des cadrages variés et originaux, des silhouettes sans contours... Cette nouvelle collaboration entre l'auteur et l'illustrateur (voir Haïti : sauvée par ma poupée, Tout rond et Le Petit cheval rouge de Dalarna) est une grande réussite.